12 janvier 2018
L’architecture face à une catastrophe naturelle
L’impact d’une catastrophe naturelle peut être limité par la coordination et la planification. Cela permet également d’assurer des habitations pérennes. Il est essentiel de ne pas se concentrer uniquement sur les programmes d’urgence afin d’apprendre à vivre avec les aléas naturels. De nombreuses associations oeuvrent pour améliorer le quotidien des populations. Elles leur permet de retrouver rapidement des conditions de vies décentes dans des logements adaptés à la zone à risque. L’ONU a par exemple mis en place le programme d’Architecture Adaptative et Réduction des Risques.
L’architecture en zone inondable
Une catastrophe naturelle peut avoir des origines multiples. Pour chacune d’entre elles, des solutions existent pour concevoir et construire en considération du profil à risque. Dans une zone inondable, les bâtiments sont par exemple surélevés. Les ouvertures sont également renforcées pour garantir de meilleures performances. Plusieurs architectes s’intéressent déjà à construire des nouvelles habitations prenant en compte le risque d’inondation plutôt que de devoir y faire face directement. Les projets, aux allures futuristes, se développement en déployant de nouveaux systèmes de construction en zones portuaires, le long des fleuves ou dans les milieux humides. On voit également apparaître une architecture sur l’eau, voire flottante – les maisons flottantes d’IJburg à Amsterdam – qui prouve la volonté des constructeurs à s’adapter aux aléas de l’environnement et non plus l’inverse.
L’architecture dans les régions sismiques et cycloniques
Construire pour résister aux cyclones et aux tremblements de terre est un enjeu de taille dans les régions à risque. L’actualité récente nous a montré la puissance de ce phénomène sur l’île de Saint-Martin par exemple. Les constructions paracycloniques ou anticycloniques sont conçues pour résister à des vents d’au moins 210km/h, aux débris aériens et à la pluie. Elles concernent les habitations individuelles, les édifices publics susceptibles d’accueillir les populations et les structures indispensables aux secours (hôpitaux, pompiers, armée, aéroports…). Ces constructions sont régies par des normes et possèdent les caractéristiques suivantes :
- Effet prise au vent : réduire au maximum la taille des débords de toiture. Au-dessus de 30cm, les pièces ouvertes sont très exposées à moins d’être lestées. Un système de volets paracycloniques doit également protéger toutes les ouvertures.
- Contreventement : assurer la stabilité de la structure composant la charpente. Il permet de limiter la déformation et le renversement de la construction due aux efforts horizontaux. Il résiste également à l’effet prise au vent de la toiture.
- Ancrage au sol : les constructions nécessitent une base profonde et épaisse afin de garantir la solidité de la fondation.
Pour plus de détails techniques, retrouvez ces 2 guides :
- Conception paracyclonique à l’usage des architectes et ingénieurs
- Guide de construction parasismique et paracyclonique de maisons individuelles à structure en bois aux Antilles
Face à une catastrophe naturelle, une architecture d’urgence
Après une catastrophe naturelle, les habitants sont souvent privés de logement, d’eau potable et d’électricité. L’enjeu de reconstruire les villes devient donc vital. De nombreuses associations oeuvrent pour venir en aide aux victimes. En matière d’architecture, Les Architectes de l’Urgence travaillent depuis 16 ans avec les victimes de catastrophes. Leur objectif est d’apporter conseil et assistance aux populations. Dans une logique de développement durable, l’ONG met ses compétences et son expertise au service de la reconstruction dans zones touchées par des catastrophes naturelles.
Pour assurer le suivi de la mise en place des infrastructures d’urgence et des bâtiments, un bon suivi de chantier est essentiel. Avec l’application Archireport, les professionnels disposent d’un outil « tout en un ». L’application permet dans un premier temps de faire un audit sur le site et ensuite le suivi de chantier permet de relever les informations, les annoter et les diffuser à l’ensemble des intervenants. Le tout directement sur le terrain. Ils gagnent du temps en ne s’attardant pas sur la rédaction des comptes-rendus de chantier et sont ainsi plus souvent sur le terrain.